J66 España campeone

Publié le par cheminement-vers-santiago

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Ce matin, je traîne un peu. Dehors, à 7h, il faisait 2°. Il est vrai que nous sommes à mille mètres d’altitude. Au bar, je retrouve mon ami coréen. Il a dormi quelques kms plus haut et ici, c’est le premier bar ouvert qu’il rencontre. Je pars bien couvert. Je continue la descente commencée la veille. Le ciel est bouché, le plafond est bas. Je vois à une centaine de mètres.

 

Le temps n’est pas à la pluie. D’ailleurs, petit à petit, les nuages laissent place au ciel bleu, et les rayons du soleil ont vite raison des derniers lambeaux de nuages. Au fur et à mesure que je descends, la température monte.

Au bout de deux heures je m’arrête dans un bar qui ouvre. Depuis le début du Camino frances, je suis toujours aussi surpris par la propreté des bars, et surtout des toilettes. Beaucoup de nos établissements pourraient en prendre exemple.

 

Enfin, j’arrive à Molinaseca. Je m’assois à une table de la terrasse. Sur le dessus, une carte donne les différents caminos qui mènent à Santiago.

 

A la sortie deux itinéraires sont possibles,  

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je choisis celui qui ne suit pas la route. Bien m’en a pris, je découvre qu’il passe par des chemins pastoraux. Par moment, je suis obligé de sauter comme à la marelle, je sais que derrière les roues du chariot n’éviteront pas les bouses de vache. Mais régulièrement, elles sont « nettoyées » par les rigoles d’eau qui descendent de la montagne. Cet itinéraire est vraiment très agréable. Par moment, je suis bercé par le murmure des ruisseaux, à d’autres, je suis étourdi par le chant criard d’un oiseau caché dans le buisson.

 

 

 

Un restaurant dans un village est le bienvenu. J’y engouffre une platée de macaroni à la bolognaise, puis un énorme bol de riz au lait maison. Je quitte le village, enfin presque, car je reluque un noyer à la sortie qui propose une ombre propice à une bonne sieste digestive.

 

Les sept derniers kilomètres de l’étape se font en roue libre, la descente d’un faux-plat me mène jusqu’à Sarria. J’ai décidé de dormir encore seul. Mais trouver une chambre est difficile. Il y a beaucoup d’albergues, certaines sont déjà complètes, d’autres n’offrent pas le service que je souhaite. Dans l’une d’elles, je retrouve l’équipe du handicapé. L’hospitaléra me fournit un plan de la ville et m’indique les hôtels. J’en trouve un équivalent à un trois étoiles français, pour trente-cinq euros !

 

 

Ce soir, le dîner n’est qu’à vingt heure trente. Dans la salle de restaurant, un groupe d’une vingtaine d’italiens, placé sous l’inévitable télévision. La finale de la coupe d’Europe de football entre l’Espagne et l’Italie va commencer. Voici le moment des Hymnes. Je vois tous les italiens se lever et entonner leur hymne avec ferveur. Qu’en serait-il d’un groupe de Français ? A la mi-temps, je vais dans ma chambre regarder la fin. L’ambiance est devenue lourde…

 

Le plus dur, est à venir. A la fin du match, la rue est  bondée de voitures aux klaxons hurlants…

 

Bilan de la journée :

-      29 kms ce jour soit  1559 kms au total

-      66jours de marche plus que 6 jours

Plus que 111 kms avant Santiago de Compostella

 

 

Publié dans chemin faisant

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