JEUIDI 14 JUIN LAS ISLARES - LAREDON

Publié le par cheminement-vers-santiago

Ce matin, Jean est réveillé avant le lever. Cela montre son état de forme et je m’en réjouis.

Nous redescendons à El Pantarron. Un couple de jeunes américains, lui de Virginie, elle du Winsconsin, rencontrés hier, marche devant nous sur le trottoir réservé aux piétons le long d’une route passagère.

Quelques kilomètres plus loin, nous ne sommes plus que tous les deux. Nous suivons le balisage. Les flèches jaunes peuvent avoir été rajoutées, mais les panneaux et les bornes sont officiels.

Chemin boueux, mais les odeurs d'eucalyptus...

Nous plongeons dans une forêt d’eucalyptus. Le chemin rapidement devient boueux, une terre glaise. Jean, plein d’humour, pense porter deux ou trois kilogrammes de plus avec toute la terre qu’il emmène sous ses chaussures. Par moment, le chemin se montre pentu, mais nous avançons « tranquilo ».

 

 

Nous sommes sur le bon chemin

Arrivés au sommet de la colline, nous bénéficions d’un chemin gravillonné. Nous descendons tranquillement. Un couple nous informe que le chemin descend jusqu’à Liendo, le bourg où nous déjeunerons.

Nous faisons une halte à une aire de pique-nique réservée aux peregrinos et située au-dessus d’une autoroute. Puis, la petite route dégringole et nous permet de passer sous l’autoroute. Après la traversée de plusieurs villages, nous voici dans Liendo. Le premier bar sera le bon (en fait, il y en aura qu’un seul !). Le barman semble aussi heureux que lors des obsèques de son père !

Le plus surprenant ne vient pas de l’absence d'un sourire commercial, mais du passage de plusieurs peregrinos, les godasses propres, même l’un d’eux s’assied à une table et nous sommes certains que ses chaussures sortent du magasin ! Nous réalisons que nous avons suivi le tracé « officiel » marqué par les bornes et qu’aucun de ces jeunes plein de vitalité ne nous a doublés … Bizarre !!! Par où sont-ils passés ? Nous vous laissons deviner les suppositions que nous avons faites…

Nous reprenons notre marche, toujours en suivant les bornes. Nous trouvons cela plus simple que de consulter des guides, des applications qui comme le porte-monnaie en « véritable imitation de vrai faux simili cuir » nous embarquent sur des chemins qui se transforment en route nationale !

 

Bien nous en a pris ! Nous vivons un moment d’émotion véritable. Nous marchons sur un sentier fait à moitié de terre, à moitié de pierre. Sur notre gauche le sommet de la montagne, sur notre droite, la mer, 500 mètres plus bas, et nous au milieu sur notre petit sentier.

Soudain, une ombre se forme au sol dans ce ciel sans nuage. Je lève la tête. Un rapace d’une envergure exceptionnelle plane en jouant avec les courants d’air. Deux autres l’imitent un peu plus loin.

Nous sommes en haut du pic, il vient à quelques mètres de nous. Pas un mot, pas un clic d’appareil photo, nous sommes immobiles et admirons ! Quelle chance nous avons…

La baie de Laredo

Nous découvrons la baie de Laredo, le bras de mer que demain nous traverserons en bateau.

Puis, c’est la lente descente sur la station balnéaire. Un peu de tristesse m’envahit. Ce moment exceptionnel est passé maintenant dans mes souvenirs. Et là encore, nous nous interrogeons sur l’absence d’autres peregrinos…

 

 

En cherchant notre logement, nous nous retrouvons dans l’albergue que j’avais occupée il y a deux ans. Le couvent San Francisco, occupé par des religieuses dont la majorité est d’Amérique du sud. Gentiment, les religieuses nous attribuent à nous les deux vieux, un logement avec notre propre salle de bain.  

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E
l'odeur des eucalyptus, particulièrement conseillée aux peregrinos aux bronches délicates!<br /> Très belles photos
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