NEUVIEME JOUR LES BOUCHELEURS LA ROCHELLE
Hier soir, alors que j’étais couché j’ai eu un visiteur. J’entends du bruit sous l’auvent, enfin ce que l’on peut appeler ainsi. Maintenant, j’en suis certain une bestiole est là ! Je pense tout de suite à mon sac poubelle. C’est vrai, je ne l’ai pas fermé hermétiquement, mais par ici, il n’y a pas beaucoup d’ours (n’est-ce pas Jean ?). Le petit cours d’eau qui jouxte le camping et par là-même mon emplacement doit avoir des rats ! J’en ai une phobie, je l’avoue ! Mais tel Bayard, le preux chevalier, je me munis de mon baton de marche et j’ouvre la « chambre ». Et là, je découvre un …hérisson. Je le repousse gentiment et entre mon sac de déchets.
Puis dans la nuit, la pluie arrive, parfois légère, mais il est des moments où les gouttes frappent fort sur le toit de la tente. Je m’interroge sur le lever du matin et le pliage !
A 6h30, je me lève. Je décide de prendre le petit déjeuner dans la pièce réservée au lavage de la vaisselle. Elle est située juste en face de mon emplacement. Comme la pluie redouble, je juge plus sage de rapatrier tout mon paquetage dans ce local des sanitaires et charger le chariot là.
Le pliage de la toile de tente est pathétique ! La toile regorge d'eau ! 10h15, il ne me reste plus qu’à enfiler la pèlerine prêter par Joseph. Je quitte le camping, et retrouve mon chemin côtier. Malheureusement, très vite, je déchante. Là encore, des travaux de renforcement du front de mer interdisent le passage. Je dois rebrousser chemin. Plus loin, une barrière ouverte, je pense être devant un terrain privé. Une dame sortant d’une voiture m’explique que la barrière ne fonctionne que lors des grandes marées, mais elle m’indique que le chemin en bord de mer est interdit, d’ailleurs, je ne pourrai pas passer ! Il faut que je suive la route goudronnée. Je consulte ma carte : deux kilomètres en plus !
Vers 11h30, un abris-bus me permet une pause café bien méritée. Le liquide chaud réconforte mon corps tandis que le pain aux raisins me donne du courage ! Je marche ainsi, sur des routes, sous la pluie jusque vers 13h30. Pas de photos, pas de vidéos, cela ne serait pas prudent d’exposer le matériel à la pluie, et en plus je n’en ai pas envie.
Je stoppe dans un nouvel abris-bus. Je me déchausse, je mange tranquillement et m’allonge sur le banc pour une sieste de vingt minutes. Je suis à nouveau en pleine forme. La pluie a cessé.
Je m’arrête dans un petit café dans un petit village. Un client me questionne, regarde ma carte et me conseille un autre itinéraire, sauf que son trajet présente au moins 4 kilomètres de plus. Toutefois, je l’écoute avec attention. Je suivrai ses indications jusqu’à un point et ensuite je piquerai dans Rochefort sans suivre les méandres de la Charente.
17h30, je franchis l’entrée du camping municipal, trois étoiles, de Rochefort. Il est bondé de caravanes et de mobil-homes, ce qui me surprend (j’apprendrai plus tard, en lavant mon linge, que Rochefort possède des thermes avec des cures traitant les maladies veineuses et les rhumatismes). Il n’y a que cinq emplacements pour les tentes, heureusement, j’avais réservé, et pas d’électricité.
Je tends le fil à linge entre deux arbres et y suspends la partie extérieure de ma toile de tente. Je monte la partie intérieure, passe un linge sur le sol intérieur sur lequel l’eau ruisselle. Puis installe toutes mes petites affaires. Alors je me dirige vers les douches, quelles douches : la salle est chauffée, la chaleur de l’eau est réglable, sèche-cheveux et j’en passe… Ah oui, j’ai oublié de vous dire que je bénéficie de tout cela pour un total de 6€50 !
Le Mc Do, situé à quelques encablures m’accueille, non pas pour sa gastronomie, mais pour la prise électrique qui me permet d’écrire ces quelques lignes, et la wifi pour vous les faire partager.
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Aujourd’hui pas de vidéo, cf plus haut.